la langue des poètes

on sonne les cloches de minuit
un bruit sourd et muet
comme des dalles
sous les pas de l'inconnu

tout est pris aux allentours
pas de place pour nos roses d'amour
tu m' éloignes de ta vie
je me' éloigne de tes jours
et l'illusion est une vieille dame
qui ne nous reconnaît plus

c'est l'heure, mon amour
c'est l'heure de s'écrier
car ce sont déjà conclus nos jeux
juste à temps de les recommencer

le zénit de mon corps
enclos dans une ceinture d'or
la serrure à regarder sans voir
la voisinage de la peau
une fois encore
c'est trop, ou pêut-être est-il peu?

car nous aimons comme des cynges
et nous effleurons la peau comme des chats
mais c'est d'amants la mare autour des voix
mais c'est de poètes l'éclat des mots

les rêveurs que nous sommes
rêvent même dehors d'eux
aimer ce n' est plus l'instant où je te cherche
ou où je te veux
aimer ce n' est plus quand on s'aime
mais quand on se renouvelle les vouex
de plus fort s'aimer

c'est l'âme îvre qui s'envôle
pour se permettre d' exister
comme si l'amour l'emportait
envers le clair du désir
le ciel aux abords de l'enfer
et de ce seul vol se nourrir...

t'aimer comme femme
c'est touver le desert fleuri
et aucune fleur à cuieillir

alors je t'aime comme les poètes
et je prolonge dans des vers sourds
le cri aigu des oiseaux
quand ils construisent leurs nids!


xiiii, hoje deu-me para glosar a língua de Aragon, de Verlaine, de Rimbaud, de Racine, Baudelaire...

Boa noite!