7.10.10

au carrefour (de chaque nuit)

et puis la nuit, la nuit
ce vaste puits
cette négresse
éveillée
au coin de l’œil
qui me regarde
au de là des yeux.

et puis
rien ne bouge
l'immeuble se penche sur
une nouvelle forme de silence
celle qui se cache
dedans, une route mouette
où se retrouve la forme
aigüe des pensées
quand je ne sais pas quoi
les éveille.

Et je veille.
Je prends un vol sur l'ombre
jusqu`au moment où
l'impossibilité de m'assoupir
se rend évidente. Il faudrait
arrêter la machine. Il serait
mieux si le ciel n'était si gris,
ni la lune si cachée dedans.

Il serait mieux si je pouvais
recommencer au point zéro de tout.
Je choisirait l'innocence,
la pureté des gens
qui prennent la nuit à la ceinture
et la suivent quelque part
en rêves d'or, ou de poussière
au sein de la brume, au fond
de la terre.


et puis c'est toi
tu es là, mais tu ne fais rien
pour m’apaiser le regard
pour me souffler les mots
de naguère, tu es assis
au carrefour de chaque nuit
et puis, mon amour,
mes yeux à plus jamais
ne ce ferment!

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