Je te propose un thé, une tiède tasse de joie
une bouchée de complicité, sois tu vraiment
celui qui me prend depuis toujours,
pendant des nuits de fièvre et d'écriture,
des approches de tendre joie qui n'avaient point
la même réponse, mais retournaient de la froideur
je suis la même, depuis le premier jour,
celle des brumes, des regards murs
je suis encore ton secrète amour
bien que tes pas soient d’indifférence
je suis, mon tendre amour, fière de ma persévérance
alors, pense, je suis
celle qui bordait des poèmes en dehors de tes peintures
celle qui cherchait le chant qui plus te chauffait le cœur
avec les mots de cent mille poèmes de mauvaise rime
et moi je sais que tu sais que c'est toujours moi -
mais moi je ne sais pas, je ne sais plus, je n'ai jamais su
qui se trouve sous l'ombre, s'il y en a une,
et si elle me caresse à moi seule tous les jours
jamais je ne saurait
si l'ombre t'appartient
si elle a les mêmes yeux, la même voix
de celui qui me remplissait les jours et en fait encore
si tu es prisonnier de ton silence
ou si entre nous est déjà tombé la froide indifférence
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